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La Grèce en septembre

Voici un post que j´avais écrit il y a quelques années et que je n´ai jamais pris le temps d´illustrer et de poster. Les prix ne sont surement plus d´actualité (si quelqu´un veut me payer le voyage, je veux bien y aller pour les mettre à jour 😉 ).

Je suis parti en charmante compagnie redécouvrir la Grèce, pays dans lequel je suis allé plusieurs fois quand j’avais entre 7 et 11 ans. Nous avions prévu de faire Santorin, Paros et Athènes, en modulant en fonction des envies.

Santorin

Paros

Athènes

Le matériel :

Pour ma part, un sac à dos de 60l, avec une moitié de tente 4 places à l’intérieur (l’autre moitié étant portée par une autre personne), un sac de couchage (pas très utile ou alors prendre un sac pas chaud), un sac à viande qui m’aura servi de sac de couchage, un matelas auto-gonflant (qui aura rendu l’âme le premier soir…), une popote avec des cubes d’alcool solide (pas super efficace), et des changes. Plus un sac de 20l en bagage à main, pour mettre mon matériel photo. Pour ce dernier, j’ai fais simple : D700 sans grip, un 24mm, un 50mm et c’est tout (avec bien sur cartes mémoire, batterie de rechange et un filtre polarisant).

Les tarifs (à la louche pour donner une idée):

Il y a 20 ans, c’était moins cher (LOL). Les tarifs à Santorin sont comme à Paris, Paros comme en France et Athènes un poil moins cher.

Le billet d’avion A/R Paris / Athènes nous a coûté 218€. L’aller aéroport d’Athènes / Pirée, en bus, était à 5€.  Le ferry Pirée / Santorin, 31€, Santorin / Paros, 17,50€, Paros / Pirée, 30,50€, par personne bien entendu. Les tickets de bus dans les 2€.

Niveau logement, le camping c’était environ 8€ / personne / nuit. Bonne surprise à Athènes où l’hôtel nous à coûté « seulement »  60€ la chambre triple (Hotel Fivos |23 Athinas St | Monastiraki).

La nourriture, au resto, c’était dans les 10€ le plat. À savoir que l’eau est payante, environ 2€ la bouteille, et aussi le pain, ~1,50€. On peut quand même manger pour pas trop cher en se nourrissant de souvlaki pita (entre 2 et 2,5€) mais c’est vite lassant. Pour arroser tout ça, on peut prendre une Retsina, un vin grec typique, dans les 4,5€ la demi bouteille, une bière grecque en canette de 33cl est à 2€, le même prix que pour un café frappé. Il faut goûter au yaourt grec (marque « total », ~3,5€ les trois pots de 200g – maintenant en vente en France chez monoprix mais pour plus cher forcément), avec du miel c’est terrible, et au tsatsiki et… en fait il faut goûter à tout ; tout est bon.

Le voyage

L’avion, un A321 de notre compagnie nationale, a décollé de Charles de Gaulle. J’ai été agréablement surpris par le service à bord. En effet, nous avons eu droit à un bon déjeuner arrosé de la boisson de notre choix.

infos : Le vol pour Athènes dure environ 3h. Notre avion volait à 9000m d’altitude, 900km/h et il faisait -34°C à l’extérieur.

À l’atterrissage, nous récupérons les sacs et fonçons au Pirée prendre le bateau pour Santorin. Le trajet en bus, climatisé, c’est pas du luxe, dure environ 1h, nous avons le temps de prendre un truc à manger avant d’embarquer et surtout des bouteilles d’eau. Prévoir d’acheter la nourriture vers la porte 7, car vers la 3, il n’y a rien d’autre qu’une enseigne bien connue vendant des cafés hors de prix. Le Pirée, c’est grand, il nous a fallu ~15min de marche entre les portes 7 et 3, où nous sommes montés sur un vieux ferry tout moche mais qui s’est révélé très bien par rapport à ceux récents que nous prendrons plus tard. Le trajet pour Santorin se fera de nuit et dormir sur un ferry, c’est pas top. Nous avons commencé la nuit sur un des ponts avant, les ponts arrières étant éclairés et peuplés, mais avec le vent, nous avons migré à l’intérieur sur des fauteuils.


Santorin

Arrivés à Santorin, je suis déçu, je pensais arriver avec une jolie lumière de soleil levant sur des maisons blanches aux toits bleu, et bien nous étions dans l’ombre de l’île et le bateau accoste au port d’Athinios, où il n’y a rien d’autre que des « gros grecs aux cheveux gras » qui te saute dessus pour t’emmener dans leur chambre « la plus belle de l’île ». Un conseil à vous, loueurs de chambre, appartements et autres logements : envoyez de jolies femmes sympas chercher des clients, ça fonctionnera mieux. Nous nous éclipsons, non sans avoir  quelques loueurs qui s’accrochent et montons dans le bus pour Fira, la ville principale de l’île perchée en haut de la falaise. La circulation dans la rue principale est assez dingue, c’est étroit et blindé de voiture, camion, moto…

Pour se rendre au camping, il faut trouver l’agence « pelikan travel » dans la rue principale, et descendre la rue en face, il se trouve facilement. Une astuce pour y arriver directement est de trouver le gérant à l’arrivée au port d’Athinios et il vous y emmènera. Ce camping est propre, avec piscine, et il n’y avait pas trop de monde.

Un truc quasi incontournable à faire à Santorin, c’est d’aller à Oia (prononcer I-A). La petite église avec le toit bleu qui représente la Grèce dans notre imaginaire, et bien c’est là-bas. Il y a un bus, blindé de touriste, qui y va, et donc on débarque là-bas entouré d’autres touristes descendus d’autres bus… pas mon truc. Mais c’est un joli petit village avec ses maisons blanches à flanc de falaise, des ruelles et des escaliers partout, il y a moyen de s’éloigner du flot de touristes et de découvrir tout ça tranquille, surtout qu’un touriste de base, c’est feignant et ça ne descend pas plus de 10 marches pour aller voir ce qu’il y a plus loin. Nous avons quand même pu trouver un petit « resto » tenu par une mémé à l’écart de la foule pour boire un café avant le couché du soleil, vers 20h/20h30. Et là, j’ai eut un choc : une véritable marée humaine à envahi les ruelles tournées vers le soleil, un truc dingue où il était très difficile de circuler et où la température était monté de plusieurs degrés de par l’attroupement. J’arrive quand même à m’éloigner et trouver des points de vue pour faire des photos, je cours, je grimpe et les filles suivent de loin. Ce qui me fait marrer, c’est que le touriste, ça ne se posent pas de questions, il prend des photos, qu’il y ait 20 personnes ou un terrain vague dans le champ. Et quand le soleil s’est couché, il applaudit.

Un truc pas mal, c’est de faire une visite en bateau. Nous avons choisi la compagnie « Kamari tours », qui pour 25€ nous emmène en bus au port où nous prenons le «Jason », petit bateau plus rapide que les voiliers blindés de monde des compagnies concurrentes qui nous permet d’être en premier sur les sites et d’en profiter un peu au « calme ». Le premier arrêt est sur le volcan au centre de Santorin ; 126m d’altitude mais il fera abandonner ou peiner les touristes  en tong. Un conseil : quand on marche, on prend des chaussures adaptées, surtout en terrain difficile. En redescendant, nous nous baignons dans les « hot springs », en mer,  où l’eau est chaude mais à l’air bien crade, avec de la vase qui flotte à la surface. On ressort orange, du fait du souffre (?) qui se trouve dans l’eau à cet endroit.

Deuxième arrêt à « Thirassia », où on ne sera que sept à gravir les marches jusqu’au sommet de l’île où il n’y a rien de spécial ; un resto, des ruines et un distributeur de billets.

Troisième et dernier arrêt à Oia, en mer, où nous allons assister au couché du soleil. C’est beau et agréable.

Nous avons visité le musé de Fira, qui relate l’histoire de l’île. Intéressant de voir la « technologie » de l’époque (17ème avant JC) qui n’est pas si éloignée de la notre en fait : rues pavées, peintures déco dans les logements…


Paros

Le troisième jour, nous repartons par le bateau « blue Naxos » jusqu’à Paros. Une fois de plus, à la descente, nous sommes harcelé par des types voulant nous emmener dans leurs hôtels. Mais moi je veux aller au camping Naoussa ; ça tombe bien, il y a un homme avec une pancarte pour cette destination. Le trajet se fait dans un vieux van blanc anémique conduit à la mode locale : vite et n’importe comment.

Cette île, et ce camping, j’y ai été quand j’étais plus jeune. Ça n’a pas beaucoup changé ; c’est calme et beau. Ça nous fait un gros contraste avec Santorin.

Le camping est désert, et je pense qu’il n’a pas été nettoyé depuis la dernière fois que j’y ai été ! La zone lessive ressemble à une décharge et la cuisine est d’une saleté exceptionnelle avec plein de chats tout pourris qui nous traînent dans les pattes.  Mais on est tranquilles et c’est pas trop cher (6€/nuit/pers tente incluse).

Le village de Naoussa est à environ 30mn à pieds.  Il est agréable, avec ses ruelles blanches et calmes. On peux s’y baigner, y manger (le resto « Meltemi » le long du port est bien ; l’addition nous était servie avec une fiole de gnôle histoire de digérer, voir du gâteau si on n’avait pas prit de dessert, sympa).

Parikia est moins jolie.

Golden beach, c’est bien pour se baigner mais les parasols sont payants (8€ le parasol !).


Athènes

Le bateau qui nous ramènera à Athènes est le « blue star Paros ». Une fois au Pirée, le métro permet d’aller à « Monastiraki », le quartier d’Athènes où nous avions notre hôtel. Juste à coté, il y a le quartier de « Plaka », remplit de trucs à touristes, l’acropole, que je ne présente pas et qui est en travaux perpétuels.

Nous avons joués les touristes en prenant le petit train (sunshine-express). C’est… nul, je ne vois pas d’autres mots ; 45min avec quatre commentaires dans un anglais médiocre entrecoupés d’arrêts interminables pour que les passagers puissent se sauver. Mais ça repose.

Paris

Le retour est dur comme à chaque fois. Je suis détendu et bien loin de tous ces costards cravates courants la « rat race ».

Myanmar (Birmanie)


En novembre 2014, mon père partait au Myanmar, j’avais des vacances, alors pourquoi ne pas l’accompagner et découvrir ce pays n’ayant pas encore subit le tourisme de masse ?

Budget

Santé

Matériel

Récit

Budget

– Monnaie

La monnaie du Myanmar est le Kyat (MMK), et 1 € faisait ~1284 Kyats (~1,2442 USD) en novembre 2014.
J’avais pris 300€ en liquide, mais j’ai pu retirer des Kyats sur place. Contrairement à ce que j’avais lu sur le net, il y a des ATMs un peu partout (aéroport de Yangon et dans les villes). On ne peut retirer que 300 000 Kyats à la fois, mais quand on voit la taille de la liasse, on comprend que le distributeur ne puisse en sortir plus d’un coup. Par contre, chaque retrait était facturé 5 000 Kyats par la banque locale par contre, à ajouter aux frais de la vôtre…
Pour quinze jours sur place à deux, nous avons dépensé environ 900 000 Kyats soit environ 700€, avion non compris. C’est plutôt cher pour un pays d’Asie, la faute, en partie, aux hôtels pratiquants des tarifs très élevés pour le standing.

– Repas

À condition de manger local, et non dans les quelques restaurants pour touristes, ce n’est pas cher et vraiment bon. On s’en sort pour environ 2000 à 3000 Kyats par repas (~1,55€ à ~2,33€). Les végétariens, voir végétaliens seront contents car il n’y a que peu de viande et pas de produits laitiers.

– Logement

Les hôtels, dont l’usage est imposé par le gouvernement, sont très chers par contre et loin du standing occidental. Par exemple, à Yangon, on a eut une chambre à 57 200 Kyats, sombre et peu accueillante, et une à 38 450 Kyats sans fenêtre, sentant la cigarette et dans laquelle je ne tenais pas debout (et je ne fais pas 2m).
Le prix moyen est dans les 20 000 Kyats la nuit.
La « Golden Lily guest house » de Kalaw propose des chambres à 7 000 Kyats, c’est pas cher, petit, ça fait cabane et beaucoup de gens n’en voudront pas à cause de l’hygiène médiocre des sanitaires communs. Moi, j’ai aimé.
Le petit déjeuner est quasi tout le temps inclus dans le prix.

– Transport

Quelques exemples de prix :
– Taxi aéroport de Yangon > quartier gare centrale de Yangon : 4 000 Kyats / personne à quatre personnes. Le tarif est variable en fonction du nombre de passager et pas moyen de négocier quoique ce soit ;
– taxi quartier gare centrale de Yangon > lac Inya : 5000 Kyats pour deux ;
– bus de nuit climatisé et sièges conforts Yangon > Kalaw : 15 500 Kyats / personne ;
– un bateau à la journée sur le lac Inle : 15 000 Kyats ;
– bus de nuit Inle > Nyaung U : 11 000 Kyats / personne, pour un vieux bus avec sièges déchirés et sièges standards étroits ;
– van pour aller de l’arrêt de bus de Nyaung U au centre de Nyaung U à 03h30 : 5 000 Kyats / personne, très cher (même prix pour aller voir le lever du soleil sur le temple le plus proche aller/retour) ;
– location de vélo à Bagan : 1 500 Kyats / jour / personne ;
– taxi moto à Mandalay : 2 000 Kyats / moto pour faire environ 5km (c’est très fun mais il ne faut pas avoir peur).

Santé


Je n’ai fait aucun vaccin (DTP à jour quand même). Je n’ai pas eu de souci majeur sur place ou au retour, j’ai fait attention à ne manger que des aliments cuits et boire de l’eau en bouteille scellée. J’ai été vomir deux fois une nuit, avec diarrhée en plus, mais ça s’est calmé tout seul le lendemain même si ça m’a bien fatigué ; c’est bizarre car nous étions un groupe à avoir mangé pareil et j’ai été le seul malade.
Les moustiques ne sont ni trop pénibles ni trop nombreux. J’ai eu environ une piqure par jour, malgré les habits couvrant à la tombée de la nuit et du produit anti-moustiques quand j’y pensais (des substances potentiellement dangereuses sur ma peau, très peu pour moi). Il suffit de ne pas les toucher et ça ne gratte pas (trop).

Matériel

– sac à dos

J’ai pris un Quechua Forclaz 50 Speed, léger, pratique, bonne contenance, mais un peu voyant, ainsi qu’un 20l pour avoir mon matériel photo et mes papiers avec moi en permanence. Pour dormir, un sac à viande et une taie d’oreiller suffisent, pas besoin de sac de couchage mais ça peut être un élément de confort pendant les treks pour ne pas avoir à dormir sous leur couverture en matière synthétique non respirante. J’avais pris mon matelas exped,  mais je ne m’en suis pas servi.
Niveau vêtement : baskets (climat trop chaud pour des chaussures de marche à tige haute), pantalon transformable en short, t-shirts, polaire, sous-vêtements, foulard, hardshell (pas servi). J’ai fait « de la lessive », où l’ai fait faire, au cours du séjour. J’ai acheté un chapeau sur place car le soleil tape fort.

– photo

J’ai voulu partir « léger » (comprendre pas de D700). J’ai pris mon Ricoh GR, pour le côté pratique et discret, ainsi que mon Fuji X-E1 avec le 35mm et un Nikkor 85mm f/1.8 avec bague adaptatrice (soit équivalent 127,5mm).  Avec cette dernière, on ne perd pas (trop) de piqué, j’ai juste constaté un très léger voile sur les photos de paysage lointain mais on peut l’attribuer au voile atmosphérique ; la mise au point manuelle sur des sujets mobiles, enfants en particulier, est un peu délicate.
Je ne regrette pas ces choix, je ne me suis jamais senti limité ; j’ai fait environ 50% des photos avec le Ricoh, 35% avec le 85mm et 15% avec le 35mm.

Récit


Nous avons fait faire le visa à Bangkok, à l’ambassade du Myanmar. Pour la demande, en arrivant vers 09h15, nous n’avons pas attendu beaucoup, par contre en partant, il y avait pas mal de monde. Pour le retrait, en arrivant 30min avant l’ouverture, il y avait déjà une trentaine de personnes devant nous et ça allait beaucoup moins vite.

– Yangon

Nous sommes arrivés un soir. C’est surprenant car il n’y a pas beaucoup d’éclairage public et pas beaucoup d’animation. Il y fait chaud et humide.
La ville est « moisie », je ne trouve pas d’autres mots. Le temps, et surement l’humidité, ont dégradé les immeubles qui semblent à l’abandon. Mais c’est assez esthétique d’un certain coté. Ce qui l’est moins, ce sont les déchets qui trainent un peu partout. Je vais me rendre compte par la suite que c’est comme ça dans pas mal d’endroit, même perdu dans la campagne ; en fait, il n’y a que dans les villages Palong dans les montagnes de l’état Shan que je ne verrai rien traîner.
La « Paya Shwedagon », un stûpa énorme dominant Yangon mérite un détour. Malheureusement elle était en travaux lors de notre visite. Ça ne nous a pas empêché d’en prendre plein la vue avec les nombreux plus petits stûpa autour recouvert de dorures. Chose amusante, nous avons servi de modèle photo pour un groupe d’adolescentes ; un Birman nous a expliqué qu’elles venaient de la campagne et n’avaient jamais vu de personnes de couleur blanche avant.

– Trek Kalaw > Inle

Un trek incontournable au Myanmar, relie le village de Kalaw au lac Inle. Nous avons pris la version en trois jour auprès de la « Golden Lily guest house » pour un total de 51 000 Kyats / personne, repas et hébergement compris. Nous étions un groupe de sept personnes.
Notre guide s’appelait « Moon Sun ». C’est un vrai local, très sympathique, originaire d’un village dans les collines dans lequel on passera boire le thé. Je dis vrai local, car apparemment il y a des guides Népalais qui forcément ne vont pas vous emmener dans leur village natal et qui en connaissent moins sur la région.
Le trek est facile, départ vers 08/09h, avec pause à midi pour déjeuner et on s’arrête vers 17h. Tout au long de la journée, on s’arrête pour écouter les explications de Moon Sun sur les plantes et leur propriété médicinales, les gens et ce qu’ils font, les coutumes, son histoire à lui.
Nous avons passé la première nuit dans un village sur les collines, dans la maison en bambou d’une famille. La deuxième nuit, nous avons dormi dans un monastère où il y avait quelques autres groupes qui faisaient ce même trek.

– Lac Inle

C’est en approchant du lac Inle que l’on a commencé à voir l’œuvre du tourisme : mon père voulait photographier une personne en pleine campagne et elle lui a demandé de l’argent.
Le site est beau, mais perd de son charme à cause de la masse de touristes et des attractions misent en place pour eux. Nous avons fait une journée sur le lac avec transport en bateau et ça n’a été que des visites de pièges à touriste : faux pêcheurs qui prennent la pose, marché de souvenirs, ateliers de fabrication de bijoux, femme « long neck » qui tissent des écharpes ; on avait l’impression de visiter un théâtre. Quand on s’éloigne de tout ça, on peut voir que des gens habitent vraiment sur ce lac, y pêchent, y font pousser des légumes dans des jardins flottant, bref, y vivent tout simplement.

– Bagan

Bagan est pour moi un lieu incontournable. Nous y sommes arrivés à 03h30, et plutôt que payer une nuit d’hôtel pour quelques heures, nous sommes allés voir le lever du soleil depuis le haut d’un temple. Pour s’y rendre nous avons loué un van avec Laura et Frédéric, des français faisant le tour du monde que l’on a rencontré à la sortie du bus. C’était vraiment un bon moment. Que ce soit n’importe où j’aime beaucoup le lever du soleil : le calme, la lumière qui commence à s’intensifier et révéler les couleurs du monde, la nature qui s’éveille… Mais ici, le soleil nous a révélé un paysage de temples à perte de vue (2834 d’après wikipédia), bientôt survolé par des dizaines de montgolfières. Impressionnant.
Je vous conseille de louer un vélo pour vous déplacer et de vous lever tôt pour faire le lever de soleil, de faire une sieste l’après-midi car il fait chaud et d’aller faire le coucher du soleil le soir. Le site mérite d’y rester deux ou trois jours selon moi, histoire d’avoir le temps de se perdre dans le calme régnant sur les chemins entre les temples.

– Trek Hsipaw

Hsipaw est une ville de l’état Shan, dans l’est du Myanmar. Il n’y a pas grand chose à faire, mais on peut prendre une petite demi-journée pour aller voir la chute d’eau. C’est ici que j’ai vu les premiers signes de la mécanisation de l’agriculture : ils ont de gros motoculteurs chinois pour labourer.
Un truc marrant est arrivé à mon père : la tenancière d’un boui-boui n’avait plus la monnaie et lui a rendu en bananes ! On a aussi mangé dans un autre où le chat jouait avec une souris (vivante) au milieu des canettes et autres serviettes en papier usagée qui traînaient par terre.
Hsipaw est aussi le point de départ du trek de trois jours que l’on a fait (40 000 Kyats chacun à la « Mr Charles guest house »). On était six personnes, plus notre guide, John, un Palong du village de Manlwal. On a passé notre deuxième nuit dans sa maison. C’était aussi un très bon trek, avec de beaux paysages dans les montagnes ; pas de route, eau courante ou réseau électrique bien entendu. La nourriture était végétarienne, voir végétalienne quand nous avions pas d’œufs, et toujours très bonne, nous nous sommes régalés.
À Manlwal, nous avons été invité à visiter le temple, boire le thé et faire des photos par un jeune moine très enthousiaste. C’était incroyable et très agréable. Vraiment un très bon moment.

– Mandalay

Mandalay est une ancienne capitale du Myanmar et j’ai trouvé cette ville plus moderne que Yangon. Il y fait moins chaud et humide aussi, ce qui est appréciable.
À la gare de bus, pas moyen de trouver un taxi à un prix nous convenant ; nous avons donc pris des motos taxi et ça c’est bien fun. On a réitéré l’expérience pour aller à la colline de Mandalay y voir le coucher du soleil.
Info : pour les clients de Air Asia, un bus gratuit va à l’aéroport avec un départ à 09h00. L’arrêt se trouve vers le croisement de la 26ème et de la 79ème rue.

Les Birmans

Un mot sur les Birmans qui sont des gens vraiment sympathiques, gentils et généreux ; en tout cas dans les coins qui ne sont pas encore pollués par le tourisme de masse comme le lac Inle par exemple.

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Pour en savoir plus sur le Myanmar :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Birmanie

Une nuit sur le Parmelan

J’ai voulu m’essayer à la photo de la voie lactée, et pour ça, je suis monté dormir sur le Parmelan, à coté de Annecy. Les photos sont faites avec un Fuji X-E1 et comme je n’avais pas mon trépied, j’ai utilisé un GorillaPod ; pas l’idéal.

La pollution lumineuse est quand même assez forte là-haut, avec Annecy et Genève, et les nombreux avions qui n’arrêtent pas de passer. Il faisait bien froid pour une nuit d’août et j’ai dormis habillé malgré le sac 5°C (mais peut-être un peu trop vieux) ; le matelas Exped Synmat 7UL, en plus d’être confortable, m’a bien isolé du sol.

Le lendemain matin, j’ai mis le réveil à 5h45 histoire d’être prêt pour le lever du soleil, mais manque de chance, le ciel était très couvert.

Tentative de réparation de mon 24mm

Disclaimer : je décline toute responsabilité en cas de problèmes si vous essayez de démonter votre objectif.

L’autre jour, l’autofocus de mon D700 s’est bloqué. Petite frayeur pour me rendre compte que le fautif était mon 24mm. En effet, la bague de mise au point de celui-ci est dure à tourner. Après renseignement, la réparation me coûterais sûrement le prix de l’objectif en occasion, donc j’ai entrepris de démonter l’objectif pour voir ce que je peux y faire (après avoir étudié cette page pour ne pas me lancer au hasard).

Je n’ai pas de tournevis JIS (Japan Industrial Standard), j’ai donc utilisé un kit de tournevis de précision acheté en magasin de bricolage. Pendant le démontage, j’ai mis une multitude de morceau de scotch papier sur lequel j’ai fait des marques pour pouvoir tout remonter dans le même sens. Par contre, un code couleur n’aurait pas été de trop pour s’y retrouver.

On commence par le démontage de l’arrière avec trois vis cruciformes.

 

Puis, on enlève, dans l’ordre, la bague métallique qui sert au diaphragme,

 

puis l’anneau avec les numéros d’ouvertures et la vis/engrenage de l’autofocus.

 

Ensuite, il faut enlever les deux équerres qui plongent dans le fût. Elles sont fixées chacune par deux vis cruciformes. Une de chaque doit être collée car j’en ai foiré deux. Pour réussir à les dévisser, j’ai mis un coup de dremel pour créer une empreinte plate, ce qui peut se voir sur la photo du dessus.

 

Maintenant on peut retourner l’objectif histoire de s’attaquer à l’avant. Le but est d’enlever la partie circulaire et plate qui cercle la lentille frontale. Je me suis fait un outil de haute technologie pour la dévisser : la bouchon arrière de l’objectif sur lequel j’ai appliqué un scotch plié dans la longueur histoire de faire double face. Un peu de pression en dévissant et ça fonctionne bien.

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On peut maintenant dévisser les deux vis tenant tenant un tube plastique et  le bloc optique par l’intermédiaire d’une fine rondelle métallique. Je pense que c’est mieux de ne pas toucher la vis restant sur le fût, ou d’en noter l’orientation exacte, car je pense qu’il s’agit de la vis de centrage du bloc optique.

Puis, on peut dévisser le tube sur lequel cette vis se trouve et retirer les trois vis de la rondelle métallique dessous.

C’est bague métallique enlevée, on peut retirer la bague de mise au point et les trois vis tenant le tube avec la fenêtre de l’échelle de profondeur. Il faut tourner un peu la pièce en métal dans le fût pour y avoir accès. Ici aussi, j’ai réussi à en foirer une mais j’ai quand même pu la dévisser avec un tournevis plus gros.

Ce qui nous laisse la partie fautive (à droite). J’ai dévissé difficilement les deux morceaux, nettoyé (il n’y avait pas de saletés particulières dedans, juste un peu de poussière derrière la fenêtre d’échelle de profondeur), graissé à la graisse au lithium mais rien n’y fait. J’ai gagné en liberté de rotation mais ça reste dur (moins, mais assez pour bloquer le moteur du D700). Le blocage est cyclique, comme si les pièces étaient ovales, mais à l’œil ça ne se voit pas.

Pour le remontage c’est la même chose à l’envers. J’ai du m’y reprendre à plusieurs fois pour visser les différentes parties sur le bon filet mais rien de compliqué.

Je suis déçu, c’est plusieurs heures passées à démonter cet objectif pour rien, mis à part que j’ai appris comment il fonctionne. Je pense qu’il va falloir que j’en rachète un.